Le syndrome d’alcoolisation foetale

Le syndrome d’alcoolisation foetale (SAF) est considéré comme la troisième cause de retard mental congénital et est à l’origine d’un tiers des naissances prématurées…
3ème cause de malformation congénitale

Le syndrome d’alcoolisation foetale (SAF) est considéré comme la troisième cause de retard mental congénital et est à l’origine d’un tiers des naissances prématurées (des études ont révélé une augmentation des avortements spontanés et des accouchements prématurés à partir de 1 à 2 verres par jour seulement). Il est aussi la source de nombreuses malformations physiques sérieuses et de troubles mentaux.

On lui associe notamment :

  1. Des malformations cranio-faciales caractérisées par une réduction de la taille du crâne, une lèvre supérieure de petite taille, un nez court et retroussé, un rétrécissement des paupières, une mâchoire inférieure plus petite et en retrait. Les risques sont majeurs au cours du premier trimestre de la grossesse, lorsque les organes sont en formation et ces malformations persistent à l’âge adulte.
  2. Un retard de croissance global qui persiste aussi à l’âge adulte : ces enfants resteront de petite taille à l’âge adulte.
  3. Des anomalies du système nerveux qui peuvent entraîner des troubles du comportement et un déficit intellectuel sévère.
  4. Des malformations d’organes, souvent au niveau du coeur, des organes génitaux externes et des articulations.

A noter
Il n’est jamais trop tard par arrêter de boire pendant sa grossesse. Les effets de l’alcool vont s’atténuer et peuvent disparaître si une abstinence totale est observée.

Ces anomalies ne sont pas héréditaires. Un enfant atteint du syndrome d’alcoolisme foetal, s’il ne boit pas lui-même, ne transmettra pas ses malformations à sa descendance. L’alcoolisme du père n’a lui aucune conséquence sur la santé et le développement du foetus.

Des phases critiques pendant la grossesse ?

Pour des raisons éthiques évidentes, aucun test n’a jamais été effectué sur des femmes enceintes. Des études menées sur des animaux ont cependant montré que les lésions spécifiques dépendent avant tout de la phase de développement du foetus durant laquelle l’alcool a été consommé.

Une grande consommation d’alcool pendant telle ou telle période de la grossesse influencera la partie du foetus en formation à ce moment-là. Ainsi, une consommation épisodique peut provoquer des lésions à des organes spécifiques, suivant la phase de développement du foetus (coeur, organes génitaux, rein…) alors qu’un alcoolisme chronique peut engendrer l’ensemble des lésions organiques et physiologiques.

Le cerveau
La formation du cerveau commence dès les premiers jours de la grossesse pour ne s’achever qu’après la naissance. Une consommation d’alcool pendant la grossesse pourra donc en affecter le bon développement à tout moment…

Un seuil à ne pas dépasser ?

Les effets d’une forte exposition prénatale à l’alcool sont connus depuis longtemps mais les scientifiques pensaient jusqu’à il y a peu qu’un verre de temps en temps était inoffensif. Cette croyance est aujourd’hui remise en cause et il semble impossible de fixer une limite en deçà de laquelle une consommation d’alcool serait sans risque pour le foetus. Mieux vaut donc une abstinence totale pendant la grossesse !

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