La contraception d’urgence

En cas d’urgence, les mineures peuvent désormais disposer gratuitement de médicaments contraceptifs. La jeune fille doit s’adresser à un pharmacien ou à une infirmière scolaire…
Délivrance gratuite et anonyme de la pilule du lendemain

Paru le 10 janvier 2002 au journal officiel, un décret autorise désormais les pharmaciens à délivrer gratuitement et anonymement aux personnes mineures ‘des médicaments indiqués dans la contraception d’urgence et non soumis à prescription’. Il s’agit de la pilule du lendemain, méthode contraceptive de rattrapage dont l’emploi est exceptionnel. Ce médicament peut être utilisé en cas d’accident, d’absence ou d’oubli d’autres moyens de contraception.

Seule une déclaration orale faite au pharmacien suffit à la jeune fille pour justifier de sa minorité. Ce décret a été pris en application de la loi du 13 décembre 2000 instituant le principe de délivrance de produits de contraception d’urgence pour les mineures en difficulté. Au terme de la loi, ces médicaments peuvent être également délivrés par les infirmières scolaires.

La mission d’information des pharmaciens

Le pharmacien devra préalablement lors d’un entretien s’assurer que la jeune personne est bien en situation d’urgence et répond aux conditions d’utilisation de la contraception. L’entretien doit aussi permettre au praticien d’informer la mineure sur les méthodes de contraception régulière, sur la prévention des maladies sexuellement transmissibles et sur le suivi médical. Le pharmacien devra aussi communiquer les coordonnées du centre de planification ou d’éducation familiale le plus proche.

Une campagne nationale d’information

Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité a lancé mercredi 9 janvier 2002 une campagne nationale pour la contraception construite autour du slogan ‘Ne laissez pas l’imprévu décider à votre place’. Notamment, un ‘mémo’ contraception, édité à 7 millions d’exemplaires, présentant les différents moyens contraceptifs et les différentes situations à risque, sera proposé chez les médecins, les pharmaciens, les associations de loisirs et sportives et les centres de planning familial.

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