Les pictogrammes informatifs sur les médicaments

L’apposition de pictogrammes sur le conditionnement des médicaments signale aux conducteurs quelles précautions prendre avant de prendre le volant…
Prise de médicament et accident

La prise d’un médicament susceptible d’altérer l’aptitude à la conduite est retrouvée chez environ 10 % des accidentés de la route. Les hypnotiques et les tranquillisants (en particulier les benzodiazépines) sont les substances les plus fréquemment mises en cause (1).

L’ancien pictogramme
Face à ce constat, en 1999 un décret a rendu obligatoire l’apposition d’un pictogramme (voiture noire dans un triangle rouge) sur le conditionnement extérieur d’un médicament ou d’un produit dès lors que sa consommation est susceptible d’altérer la capacité à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Cette alerte visuelle est depuis 2005 déclinée selon trois niveaux de risque.

Les nouveaux pictogrammes

Ces trois nouveaux pictogrammes de couleurs différentes signalent aux usagers si la prise du médicament nécessite, lors de la conduite d’un véhicule, de simples précautions d’emploi, l’avis d’un professionnel de santé ou encore s’il est totalement déconseillé de prendre le volant.

(1) De Gier JJ. Estiation of psychotropic drug secondary effects on vigilance. Vigilance et Transports, aspects fondamentaux, dégradation et prévention. Presse Universitaires de Lyon ed, 1995.

Les médicaments concernés

En effet, sur environ 7000 spécialités pharmaceutiques actuellement commercialisées, environ 1500 mentionnent dans le résumé des caractéristiques du produit des effets de somnolence, de troubles visuels, de vertiges ou d’altérations de la vigilance. Parmi les classes pharmacologiques concernées, il faut citer :

  1. Certains médicaments destinés à lutter contre les nausées et les vomissements qui peuvent diminuer la vigilance.
  2. Tous les médicaments contenant de la codéine et certains antihistaminiques prescrits pour le traitement des allergies.
  3. L’insuline et de certains médicaments de traitement du diabète car une baisse excessive du taux de sucre dans le sang (glycémie) entraîne une baisse de la vigilance. Si l’équilibre glycémique est correct, ces médicaments n’affectent pas la vigilance.
  4. Certains médicaments destinés à lutter contre l’hypertension artérielle ou l’insuffisance coronarienne qui peuvent entraîner une baisse de la pression artérielle accompagnée d’un malaise.
  5. Certains médicaments pris par voie locale (collyre) ou générale qui peuvent provoquer des troubles de la vision.

Cependant, les effets de ces médicaments ne sont pas égaux chez tous les consommateurs. Certains peuvent être très affectés dans leur capacité à conduire un véhicule ou à utiliser une machine, d’autres moins. Le type de précautions à prendre dépend donc de chaque cas individuel.

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