Faut-il redoubler avant le lycée ?

Votre enfant est en troisième et a de bons résultats, le passage au lycée se fera sans problème. Mais que faire si l’année de troisième a été laborieuse, faut-il envisager un redoublement ? Voici quelques éléments de réponse…
Passer en seconde ou refaire sa troisième ? Voilà une question que se posent des milliers d’adolescents et de parents lorsque arrive la fin de l’année. Que faire si lui et/ou vous acceptez mal la perspective d’un redoublement que vous propose ou vous impose le conseil de classe ?

Qui décide de ce redoublement ?

Sachez pour commencer qu’un redoublement ou une orientation ne peut vous être imposé qu’à la fin de chaque cycle pédagogique : en fin de CE1 et de CM2 au primaire, en fin de sixième et de troisième au collège et en fin de seconde ou de terminale (en cas d’échec au baccalauréat) au lycée. En dehors de ces cas de figures, le redoublement ne peut se faire qu’avec l’accord écrit des parents. Bien sûr, il peut aussi se faire sur demande des parents.

Le conseil de classe propose donc le passage, le redoublement ou une orientation, mais la décision finale est prise par le chef d’établissement.

Connaître les motifs du redoublement

Si vous souhaitez contester un redoublement, vous devez d’abord en en connaître les raisons : immaturité, connaissances des bases jugées insuffisantes, manque d’autonomie nécessaire pour s’adapter au rythme du lycée… Prenez rendez-vous avec le professeur principal qui vous expliquera précisément les éléments qui ont motivés leur décision.

Vous refusez le redoublement

Si malgré l’avis du conseil de classe vous souhaitez vous opposer à ce redoublement parce qu’il vous paraît injustifié, prenez rendez-vous avec le chef d’établissement qui est tenu de vous recevoir. Il vous fera ensuite connaître sa décision par courrier. Si elle est à nouveau négative, vous aurez trois jours pour saisir la commission d’appel (à l’inspection d’académie). Vous devrez alors apporter les preuves que le redoublement est contestable, notes et dossier scolaire à l’appui (40 % environ des appels aboutissent).

Motiver votre démarche
Voici quelques arguments valables pouvant motiver votre démarche :
Il existe une disparité de traitement entre élèves,
Votre enfant à rencontré des problèmes majeurs qui ont pu le perturber (décès, divorce, maladie…),
Sa progression a été nette au cours de l’année,
L’établissement utilise le redoublement pour mener une politique de sélection élitiste (cela arrive parfois…).

L’appel
Les recours sont examinés par des commissions présidées par un proviseur et composées de trois chefs d’établissement, trois professeurs, un médecin scolaire, une assistante sociale et deux représentants de fédérations de parents d’élèves. Vous n’aurez guère droit à plus de 10-15 minutes pour vous expliquer.

Le recours gracieux
Sachez enfin qu’il est toujours possible de déposer un recours gracieux auprès du recteur, du médiateur de votre académie, du ministre ou du tribunal administratif. Mieux vaut alors vous faire seconder par une association de parents d’élèves.

Avant de vous décider

Avant de vous lancer dans toutes ces démarches, réfléchissez tout de même à tête reposée. Discutez avec votre enfant. Le redoublement en fin de troisième doit en effet être évalué dans le cadre plus général de l’orientation qui a lieu en fin de troisième. Un redoublement réussi n’est-il pas préférable pour votre enfant à une seconde médiocre ou une orientation subie.

Peut-être votre enfant a-t-il besoin de cette année supplémentaire pour mûrir. Si ces résultats ont été insuffisants, sans doute le redoublement lui permettra-t-il d’obtenir les résultats scolaires nécessaires à la poursuite de sa scolarité dans la filière qu’il souhaite.

Souvent vécu comme une punition par les parents et les enfants, le redoublement peut aussi être une deuxième chance. Cela ne signifie certainement pas que votre enfant n’est pas fait pour les études et nombreux sont les étudiants, aujourd’hui dans des grandes écoles, à avoir redoubler une classe…

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