La fessée est-elle encore d’actualité ?

Allez, une bonne tape sur les fesses ne pourra que lui faire du bien. Après tout il l’a bien cherchée, cela fait une heure que je lui dis de ne pas sauter sur son lit. N’existe-t-il pas d’autre façon d’exprimer son autorité ?
Une punition indémodable

Une bonne fessée, c’est rapide et moins fatigant qu’une heure d’argumentation. Avec modération, la fessée constitue un moyen efficace de marquer son autorité et de faire comprendre à son enfant les limites à ne pas dépasser.

Bien sûr, elle n’arrive jamais à l’imprévu, mais après plusieurs avertissements, après lui avoir demandé dix fois de ne pas sauter sur son lit par exemple. Votre enfant doit savoir ce qu’il risque à défier ainsi votre autorité… Beaucoup d’enfants, aujourd’hui adultes, ont connu la fessée et ne s’en portent pas plus mal aujourd’hui…

Oui, mais à la réflexion…

Mais après réflexion, n’avez-vous pas mis cette fessée parce que vous étiez vous-même énervé et fatigué après une journée de travail ? N’est-il pas plus difficile en effet de se contrôler que de passer sa colère sur ses enfants ?

En tout état de cause, une question se doit d’être posée : la fessée n’est-elle pas un mauvais exemple donné à vos enfants ? L’enfant qui se construit en prenant modèle sur ses parents ne risque-t-il pas d’associer la colère à la violence ? Pourquoi ne taperait-il pas ses camarades ou son petit frère qui l’énervent puisque vous, ses parents, procédez ainsi ? Il est d’ailleurs important de lui apprendre qu’un problème ou un conflit ne se règle pas par sa supériorité physique mais par la parole, l’argumentation ou la négociation.

Par ailleurs, si la fessée se répète trop souvent, l’enfant risque d’en avoir peur avant même d’entreprendre quoique ce soit, de se renfermer sur lui-même et de brider son développement personnel.

Comment exprimer son autorité ?
Si votre enfant fait une bêtise, envoyez-le plutôt dans sa chambre si vous ne parvenez pas à le calmer. Dans tous les cas, expliquez-lui toujours les raisons de votre énervement et si vous lui donniez un jour une fessée que vous regrettez, n’hésitez pas à vous excuser auprès de lui.

Pour finir, si vous estimez que seule une fessée fera obéir votre enfant, accompagnez votre geste d’une explication claire donnée sur un ton calme. A défaut, sa valeur éducative sera nulle !

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