Jardinage : le mulch

Avez vous déjà entendu parlez du mulching ? Beaucoup de tondeuses à gazon proposent une option mulching et on entend parfois parler de tondeuse mulching ou tondeuse mulcheuse pour l’entretien d’une pelouse. Mais au fait, qu’est-ce que c’est, le mulch ?

Mulch : qu’est-ce que c’est ?

Le mulch est une couche naturelle du sol. Souvent confondu avec le paillage, ou autre type de couverture, le much est une technique de permaculture très intéressante et vertueuse pour le sol de votre jardin ou potager. Le mulching est un système de coupe du gazon avec un avantage écologique, car il permet de redéposer l’herbe hachée sur le gazon sous forme de « paillis » qui nourrit et protège votre pelouse en retour, comme du compost.

Le mulching permet donc d’entretenir votre gazon tout en évitant de ramasser l’herbe ensuite. Tous les types de tondeuses peuvent être équipés de ce système, mais ce n’est pas automatique : lors de votre achat, pensez donc bien à vérifier que l’option est intégrée si ce type de tonte vous intéresse. Par abus de langage, on désigne toutes les tondeuses équipées de ce système par « tondeuse mulching ».

Les avantages du mulching

  • enrichissement des sols
  • restriction des besoins d’arrosage
  • protection lumineuse (limitation de pousse non volontaire)
  • mulcher est aussi une protection naturelle contre l’érosion

Les inconvénients du mulching

Comment ça, le mulching n’est-il pas la solution miracle ? Et bien non ! Malheureusement, en jardinage, il n’existe pas de recette toute faite. Car même si le mulch possède de nombreux atouts, certains défauts seront à prendre en compte avant d’utiliser cette technique de permaculture.

  • présence accrue de rongeur/limace liée à l’enrichissement de votre sol
  • déséquilibre possible de la composition azote/carbone de votre sol
  • le timing : cette technique marche principalement lorsque l’herbe est bien sèche (en fonction des régions, début juin à mi automne)

Pour bien conserver un sol accueillant et d’une richesse variée au niveau des éléments qui le compose, il faudra varier les apports organiques. Méfiez vous par exemple des éléments organiques trop acides (pin, sciure de bois) qui pourrait appauvrir votre sol. Comme un compost, il faudra être très rigoureux pour tirer le plus de bénéfice d’un votre mulch.

Notez que les tondeuses à gazon mulching ne fonctionnent pas sur l’herbe haute. Il faut donc soit pratiquer plusieurs tontes, soit tondre régulièrement afin de ne pas se laisser dépasser. Le passage sur l’herbe humide se révèle aussi difficile pour mulcher. Les herbes broyées par le mulching sont très difficiles à ramasser puisqu’elles sont très fines, il devient donc délicat de les intégrer au compost. Si vous souhaitez garder de l’herbe pour cela, il est donc plus judicieux de désactiver l’option mulching de temps à autre pour nourrir votre compost.

Mulcher ou ramasser, il faut choisir !

Si vous n’utilisez pas le mulching, il vous faudra ratisser ensuite, car laisser l’herbe coupée sur le sol, sans qu’elle soit correctement broyée, entraîne la formation d’un tapis de feutre (feutrage) qui risquera d’étouffer la pelouse, et d’empêcher l’eau et les nutriments de pénétrer.

La fermentation de l’herbe sur le gazon peut aussi entraîner la formation de divers champignons et maladies qui vont détériorer votre pelouse, et le sol de votre terrain.

Après le mulching

Au fur et à mesure de vos tontes de pelouse avec une tondeuse mulcheuse, les herbes redéposées vont tout de même finir par créer un feutrage – une sorte de tapis végétal entre les pieds de gazon qui va agir comme un filtre et empêcher les racines du gazon de pénétrer dans le sol pour aller y chercher l’eau et les nutriments nécessaires à sa survie.

Le mulching ne fait donc que ralentir la formation du feutrage végétal que forme inévitablement l’herbe tondue. L’herbe non broyée (ou mulchée) forme immédiatement un feutrage tandis que l’herbe mulchée entraîne le feutrage plus loin dans le temps et après plusieurs tontes.

Pour détruire ce feutrage qui empêche le gazon de se nourrir, il faut utiliser un scarificateur ou un émousseur au moins deux fois par an.

Un scarificateur va pratiquer de multiples petites entailles sur le filtre végétal, à l’aide de ses lames verticales, pour le percer et laisser ainsi entrer l’air, les engrais et l’eau. C’est un outil à part entière, qui peut être couplé à un émousseur.

Un émousseur (aussi appelé démousseur) permet de retirer tous les végétaux logés entre les pieds du gazon et qui l’étouffent (mousse, lichen, feuilles mortes, etc.). C’est une option présente sur les scarificateurs ou les motobineuses.

En plus du feutrage qui se forme au fur et à mesure des tontes, le sol subit, lui aussi, des modifications : la terre se tasse et forme une croûte dure et compacte qui ajoute encore un barrage supplémentaire au passage de l’eau et des nutriments.
Après le scarificateur et/ou l’émousseur, il est donc utile de passer l’ aérateur à gazon qui va finir le travail et décompacter le sol pour permettre à la pelouse de respirer. Cet outil va piqueter le sol, et les multiples petits trous qui en résultent vont enfin permettre aux engrais, à l’eau et à l’air d’atteindre les racines du gazon pour le nourrir. Un aérateur est un outil à part entière, qui peut être combiné à un scarificateur ou à un émousseur.

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Mise à jour le by Louis

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