Les ennemis de la vigilance
Conduire exige de la part du conducteur une attention totale. Mieux vaut donc éviter tout ce qui pourrait altérer votre vigilance avant de prendre le volant…
Fatigue, alcool, alimentation, médicaments, téléphone portable… Les ennemis de la vigilance sont nombreux et malheureusement trop souvent ignorés par des conducteurs trop sûrs d’eux ou trop pressés. Les plus de 8000 tués sur nos routes par an devraient pourtant nous pousser à la réflexion.
La fatigue
La fatigue et le manque de sommeil provoquent des somnolences diurnes à l’origine de bien des accidents. Il est presque impossible de lutter contre l’endormissement et café, cigarettes, air frais ou musique n’y changeront rien.
Reconnaître la somnolence : lorsque vous sentez la somnolence vous gagner (picotements sur tout le corps, raideur dans la nuque, paupières lourdes, envie de bouger…), le mieux est de vous arrêter pour dormir un petit peu, ne serait-ce que quinze à vingt minutes.
Arrêtez-vous régulièrement (toutes les deux heures) et changez de conducteur.
L’alcool
Les nombreuses campagnes de prévention l’ont suffisamment rappelé : ‘boire ou conduire, il faut choisir’.
– 4 verres multiplient le risque d’accident mortel par 10,
– 5 ou 6 verres, le risque est multiplié par 35.
La dose autorisée en France est de 0,5 g par litre de sang, ce qui représente 2 verres d’alcool. Attention également aux médicaments qui accentuent souvent l’effet de l’alcool.
[Voir notre dossier sur l’alcool au volant]
Les médicaments
De nombreux médicaments présentent des risques pour la conduite (baisse de la vigilance, effets sur la vision, le comportement ou la coordination des mouvements). C’est surtout le cas des :
– médicaments pour le coeur,
– médicaments contre la toux, les rhumes, les douleurs, les rhumatismes,
– somnifères et antidépresseurs,
– tranquillisants.
Depuis le 5 mai 2001, figure un pictogramme désignant le risque pour la conduite sur les emballages des médicaments concernés.
L’alimentation
L’alimentation n’est pas souvent citée comme un élément favorisant les accidents, mais c’est pourtant le cas. Une alimentation trop sucrée est en effet déconseillée sur la route : les glucides, féculents et autres sucreries favorisent la somnolence trente à soixante minutes après leur ingestion.
Mieux vaut donc préférer des aliments protéinés lorsque vous devez prendre la route : un oeuf dur ou une tranche de jambon plutôt qu’une barre chocolatée ou des gâteaux secs.
Le téléphone portable
Téléphoner au volant augmente de 40% votre temps de réaction (10% avec un kit main libre) et multiplie par quatre le risque d’avoir un accident !
Lorsque vous téléphonez au volant, vos réactions sont plus lentes, vous ne roulez plus vraiment droit, votre champ visuel se rétrécit, votre acuité auditive et votre vigilance diminuent.
A savoir : La cour de Cassation vient de rendre un jugement indiquant qu’il n’était pas interdit de téléphoner au volant, dans la mesure ou le conducteur tient le volant avec ses deux mains. Pour les inconditionnels, le kit main libre devient donc incontournable, mais mieux vaut tout de même couper votre portable en voiture.