Racket : comment réagir ?

Votre enfant est racketté à l’école ? Vous n’en êtes pas réellement sûr, mais il y a tout de même de fortes présomptions ? Essayez d’abord de lui parler, de le réconforter pour qu’il ne se sente pas coupable, ce qui arrive souvent…
Ce qui doit vous alerter

Le moindre changement dans son comportement doit vous mettre la puce à l’oreille et vous pousser à demander une entrevue avec son (ses) professeur(s).

[ Notre article ‘Racket : ce qui doit vous alerter‘ ]

Vous avez des doutes

Son comportement vous semble modifié, des bruits courent sur l’établissement fréquenté par votre enfant… Bref, vous avez des doutes mais aucune certitude et il ne semble pas prêt à vous faire des confidences.

    Comment réagir

  1. Evitez qu’il ne parte à l’école avec de l’argent ou des objets que pourraient convoiter des racketteurs.
  2. Accompagnez-le jusqu’à la grille.
  3. Ne le laissez pas rentrer seul. Si vous ou votre conjoint n’avez pas le temps d’aller le chercher, envoyez un grand frère ou inscrivez-le aux études surveillées. Vous irez le chercher à la sortie.
  4. Essayez de le réconforter et de le faire parler.
  5. Alertez l’encadrement éducatif (directeur, surveillants) mais aussi la police et la gendarmerie (les rackets perpétrés à l’extérieur de l’établissement scolaire ne sont plus du ressort du directeur d’établissement mais de la police ou de la gendarmerie).
  6. Les actes de racket se déroulent principalement dans les toilettes et les cours de récréation. Aussi, conseillez-lui de ne pas se rendre dans ces lieux seul.

Il ne veut pas en parler

Nombreux sont les enfants, victimes de racket qui ne souhaitent pas en parler. Peur des représailles bien sûr, mais aussi peur de votre jugement, peur de se dévaloriser, peur de ne pas être à la hauteur. Les raisons qui peuvent expliquer ce mutisme sont multiples et parfois insoupçonnées : peut-être votre enfant rêve-t-il secrètement de rejoindre un jour cette ‘bande de grands’. D’autre part, jouer la balance n’est pas ce qu’il y a de plus valorisant dans une cour de récréation…

Entourez-le
Demandez à la grande soeur, au grand frère ou au cousin préféré de parler avec votre enfant. Peut-être acceptera-t-il de leur faire les confidences qu’il vous refuse.

Un numéro vert
Si malgré vos encouragements votre enfant refuse toujours de se confier, la meilleure chose que vous ayez à faire est alors de l’orienter vers un spécialiste… Pourquoi n’appellerait-il pas le 0800.20.22.23. Ce numéro est celui de Jeunes violence Ecoute (c’est un numéro vert gratuit ouvert 7 jours / 7 de 8 heures à 23 heures). Votre enfant pourra parler à des psychologues spécialement formés, en conservant son anonymat et sans crainte d’enclencher un processus judiciaire.

On lui expliquera les différentes démarches à suivre et on l’incitera à se confier à un adulte de son entourage ou de l’établissement.

Il en a parlé

Le valoriser
Pour un enfant, dire qu’il a été racketté est donc un acte difficile. Lorsqu’il se confie, vous devez donc valoriser son geste, le convaincre qu’il a eu raison de parler. Vous devez surtout le rassurer. En effet, un enfant racketté craint les représailles. Or il est prouvé, statistiques à l’appui, que les racketteurs une fois dénoncés, agressent rarement leurs victimes. Ils se savent alors dans le collimateur de la police et évitent en général de faire parler d’eux, de peur des sanctions…

Pour le réconforter et le rassurer, accompagnez-le toujours ou faites-le accompagner par un adulte.

Et après
Ne vous arrêtez pas là. Alertez l’encadrement éducatif mais aussi la police et la gendarmerie. Les victimes qui craignent d’éventuelles représailles peuvent demander à s’y faire domicilier. Leur véritable adresse restera alors confidentielle. Le racket est un délit sanctionné par la loi. Aussi, n’hésitez pas hésiter à porter plainte.

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